Un bronze de L’âge mûr, une des sculptures les plus célèbres de Camille Claudel, découvert par hasard, mais pas par n’importe qui...
L’Âge mûr, un bronze d’Eugène Blot de 1907
Un commissaire-priseur d'Orléans a découvert une sculpture célèbre de Camille Claudel en rangeant son grenier... ou presque. L’âge mûr, qui fait partie des sculptures les plus célèbres de Camille Claudel, a été fondu par Eugène Blot en 1907. Né en 1857 et mort en 1938 (avant Camille Claudel...), il est connu pour avoir soutenue artistiquement et financièrement Camille Claudel qu’il rencontra grâce au critique d’art Gustave Geffroy. Blot devient rapidement le principal éditeur des bronzes de Camille Claudel, et celui qui la soutient le plus ardemment (pendant que le milieu de l’art officiel se méfiait de cette artiste virulente). La correspondance entre Eugène Blot et Camille Claudel peint un envers du décor peu reluisant, l’ancienne élève de Rodin étant confrontée à des difficultés financières récurrentes et un manque de reconnaissance, notamment en raison de son caractère impétueux. Blot tenta d’alerter les journaux de l’époque et le milieu de l’art au sujet des conditions d’internement de son artiste fétiche, mais son action ne put rien et Camille Claudel mourut à l’asile 5 ans après son fondeur préféré.
L’âge mûr : mise à prix 1,5 millions d'euros
Le 16 février 2025, à Orléans, le bronze n°1 de L’âge mûr par Eugène Blot sera proposé à la vente à un prix d’attaque compris entre 1,5 et 2 millions d’euros. Rappelons, qu’en 2017, une vente aux enchères d’œuvres de Camille Claudel avait généré un chiffre d’affaires de 3,5 millions d’euros (c’est-à-dire 3 trois fois plus que l’estimation initiale). Dix-sept oeuvres de Camille Claudel avaient été proposées er douze avait été précomptées par les Musée Camille Claudel de Nogent-sur-Seine, de Poitiers et le Musée d’Orsay. C’est pour la sculpture dite de La petite châtelaine que les enchérisseurs s’étaient battus : le prix final étant de 492 600 euros, pour une estimation à 50 000 euros. L’Abandon de 1886 s’était vendue à 1,187 million d'euros, et deux esquisses en terre cuite, dite Etude 1 pour Sakountala et Etude 2 pour Sakountala ont été achetées par le musée Rodin et le Musée d’Orsay pour des sommes 7 fois supérieures aux estimations. La vente du 16 février 2025 à Orléans risque donc d’atteindre des records...
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